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dimanche 24 septembre 2017

Veni l'autunnu (C'est l'automne)



"Da mari già si sentunu i riuturi..."







Franco Battiato chante (en sicilien, et à la fin en arabe) Veni l'autunnu (F. Battiato, 1988) :


Stammu un pocu all'umbra
cca c'è troppu suli...

Veni l'autunnu
scura cchiù prestu
l'albiri peddunu i fogghi
e accumincia 'a scola
da' mari già si sentunu i riuturi
da' mari già si sentunu i riuturi.

Mo patri m'insignau lu muraturi
pi nan sapiri leggiri e scriviri
è inutili ca 'ntrizzi e fai cannola
lu santu è di mammuru
e nan sura.

Sparunu i bummi
supra a Nunziata
'n cielu fochi di culuri
'n terra aria bruciata
e tutti appressu o santu
'nda vanedda

Sicilia bedda mia Sicilia bedda.

Chi stranu e cumplicatu sintimentu
gnonnu ti l'aia diri
li mo peni
cu sapi si si in gradu di capiri
no sacciu comu mai
ti uogghiu beni.

Transcription du dernier couplet en arabe :

Messmuka issmi Khalifa
Adrussu ‘allurata al ‘arabiata
Likulli shain uactin ua azan
Likulli helm muthabir amal
Likulli helm muthabir amal







Mettons-nous à l'ombre
ici, le soleil est trop chaud...

L'automne est là,
il fait nuit plus tôt,
les arbres perdent leurs feuilles
et l'école recommence.
De la mer arrivent déjà les vents plus frais.

Mon père m'a appris le métier de maçon
car cela pourrait toujours m'être utile,
mais même en se donnant beaucoup de mal,
il ne faut pas s'attendre à faire fortune !

On tire des feux d'artifice
au-dessus de Nunziata.
Dans le ciel, il y a des feux multicolores,
sur terre se répand une odeur de brûlé,
et tout le monde suit la procession du saint
dans les ruelles.

Sicile, ma belle Sicile.

Quel sentiment étrange et compliqué !

Un jour, il faudra que je te parle de mes peines.
Mais pourras-tu me comprendre ?
Moi-même, je ne sais pas pourquoi je t'aime.

Traduction du couplet en arabe :

Comment t'appelles-tu ? Je m'appelle Khalifa
et j'apprends l'arabe.
Pour chaque chose, il y a un temps et un appel.
Pour chaque rêve, il faut l'attente et l'espoir.


(Traduction personnelle, non littérale...)







Images : en haut : Alfio (Site Flickr)

en bas : (1) Gaia Saviotti (Site Flickr)

(2) Giorgio Provenzale  (Site Flickr)

Source de la vidéo : Site YouTube

4 commentaires:

  1. Verturmnis quotquot sunt natus iniquis...

    Et vous présidez à de bien belles évocations... Merci pour ce voyage !

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  2. Chanson superbe,merci pour la traduction

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  3. L'odeur des premiers feux de feuilles mortes, Ces gris très doux qui font écrin aux rousseurs de l'automne et cette mélancolie qui plane sur tout dont on ne peut se défendre... Qui sait et ne sait pas pourquoi il aime, pourquoi il est aimé ?
    Cette chanson comme un écho du doute et votre traduction. Que de douceur...

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  4. Quatre ans plus tard...
    Je relis et je relie :
    "Quel sentiment étrange et compliqué !
    Un jour, il faudra que je te parle de mes peines.
    Mais pourras-tu me comprendre ?
    Moi-même, je ne sais pas pourquoi je t'aime.
    (...)
    Pour chaque chose, il y a un temps et un appel.
    Pour chaque rêve, il faut l'attente et l'espoir."

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