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mercredi 1 octobre 2014

Sardegna (Sardaigne)




Deux poèmes de Paola Cannas, consacrés à sa terre natale, la Sardaigne :


Sardegna

Se il piede 
un giorno affonderà
nella cocente sabbia,
se le mani grondanti ritrarrò
di azzurro mare,
mentre lo sguardo disegnerà
la costa,
allora vorrà dire
che son venuta a te,
mia vera terra,
Sardegna non mai vista,
sempre amata.
Allora,
come l'esule, prostrata,
bacerò le zolle aride assolate,
e poi tremando
accosterò l'orecchio
alle dischiuse labbra della roccia,
ascoltando la voce dei miei padri.

Paola Cannas  Respiri e sospiri  Felici Editore, 2013


Sardaigne

Si le pied 
un jour s'enfoncera
dans le sable brûlant,
et que je retirerai mes mains ruisselantes
de l'azur de la mer,
tandis que le regard dessinera
alors cela voudra dire
que je suis venue vers toi,
ma vraie terre,
Sardaigne parfois vue,
toujours aimée.
Alors,
comme l'exilée, prostrée,
j'embrasserai ta terre brûlée par le soleil
et en tremblant
j'approcherai mon oreille
des lèvres entrouvertes du rocher,
pour écouter la voix de mes ancêtres. 

(Traduction personnelle) 






Il richiamo

Lungo tempo 
che da te sono lontana,
mia terra.
Sommesso,
tra le aspre rocce,
il vento chiama.
Passa sui greggi,
sui ruscelli,
e chiama. 
A me basta un cenno
per capire.
Come le pietre,
e i duri olivi,
i figli di quest'isola
son parchi di parole ;
ma profondo,
pieno di anfratti è il cuore.

Lungo tempo,
lo so ;
ma presto torno a te.

Paola Cannas  Respiri e sospiri  Felici Editore, 2013


L'appel

Il y a longtemps
que je suis loin de toi,
Tout bas,
dans les rochers escarpés,
le vent appelle.
Il passe sur les troupeaux,
et il appelle.
Il me suffit d'un signe
pour comprendre.
Comme les pierres
et les solides oliviers,
les fils de cette île
sont avares de mots ;
mais profond
et grand ouvert est leur cœur.

Il y a longtemps,
je le sais ;
mais bientôt je reviens vers toi.







Maria Carta canta No potho reposare (Je ne peux pas trouver le repos






Images : (1)  Site Flickr

(2) Viviana  (Site Flickr)

(3) Alessandro Canni  (Site Flickr)

(4) Davide Bartolomei  (Site Flickr)

1 commentaire:

  1. Noire blondeur de la terre calcinée.La mer respire. Le miel est lourd.
    Une voix parle qui n'est pas la mienne.
    Je n'ai qu'une rose à lui offrir.

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