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samedi 7 février 2015

Titanic




Francesco De Gregori canta Titanic (testo e musica di F. De Gregori, 1982) :

La prima classe costa mille lire,
la seconda cento, la terza dolore e spavento.
E puzza di sudore dal boccaporto
e odore di mare morto.

Sior Capitano mi stia a sentire,
ho belle e pronte le mille lire,
in prima classe voglio viaggiare
su questo splendido mare.
Ci sta mia figlia che ha quindici anni
ed a Parigi ha comprato un cappello,
se ci invitasse al suo tavolo a cena come sarebbe bello.
E con l'orchestra che ci accompagna con questi nuovi ritmi americani, saluteremo la Gran Bretagna col bicchiere tra le mani
e con il ghiaccio dentro al bicchiere faremo un brindisi tintinnante
a questo viaggio davvero mondiale, a questa luna gigante.

Ma chi l'ha detto che in terza classe,
che in terza classe si viaggia male,
questa cuccetta sembra un letto a due piazze,
ci si sta meglio che in ospedale.
A noi cafoni ci hanno sempre chiamato
ma qui ci trattano da signori,
che quando piove si può star dentro
ma col bel tempo veniamo fuori
su questo mare nero come il petrolio
ad ammirare questa luna metallo
e quando suonano le sirene ci sembra quasi che canti il gallo.
Ci sembra quasi che il ghiaccio che abbiamo nel cuore
piano piano si vada a squagliare
in mezzo al fumo di questo vapore
di questa vacanza in alto mare.

E gira gira gira gira l'elica
e gira gira che piove e nevica,
per noi ragazzi di terza classe
che per non morire si va in America.

E il marconista sulla sua torre,
le lunghe dita celesti nell'aria,
riceveva messaggi d'auguri
per questa crociera straordinaria.
E trasmetteva saluti e speranze
in quasi tutte le lingue del mondo,
comunicava tra Vienna e Chicago
in poco meno di un secondo.

E la ragazza di prima classe,
innamorata del proprio cappello,
quando la sera lo vide ballare lo trovò subito molto bello.
Forse per via di quegli occhi di ghiaccio
così difficili da evitare,
pensò "Magari con un po' di coraggio,
prima dell'arrivo mi farò baciare".

E com'è bella la vita stasera,
tra l'amore che tira e un padre che predica,
per noi ragazze di terza classe
che per sposarci si va in America,
per noi ragazze di terza classe
che per sposarci si va in America.




La première classe coûte mille lires,
la deuxième cent, la troisième douleur et épouvante.
Et puanteur de sueur venue de l'écoutille
et odeur de mer morte.

Monsieur le Capitaine, écoutez-moi,
j'ai avec moi les mille lires,
je veux voyager en première classe
sur cette mer splendide.
Il y a ma fille qui a quinze ans
et qui a acheté un chapeau à Paris,
si vous nous invitiez à votre table pour dîner, ça serait magnifique.
Avec l'orchestre qui joue ces nouveaux rythmes américains,
nous saluerons la Grande Bretagne en levant nos verres
et en faisant tinter les glaçons nous porterons un toast
à ce grand tour du monde et à cette lune gigantesque.

Mais qui a dit qu'en troisième classe,
en troisième classe, on voyage mal,
cette couchette ressemble à un lit à deux places
et on y est mieux qu'à l'hôpital.
On nous a toujours considéré comme des péquenots
mais ici on nous traite comme des messieurs,
quand il pleut on peut se mettre à l'abri
mais quand il fait beau on va sur le pont
sur cette mer noire comme du pétrole
pour admirer la lune de métal
et quand retentissent les sirènes, on croirait entendre le chant du coq.
On dirait presque que le glaçon qu'on a dans le cœur
petit à petit se met à fondre
dans la fumée de ce vapeur
de ces vacances en haute mer.

Et tournent, tournent les hélices
elles tournent, tournent, sous la pluie ou la neige,
pour nous, les gars de la troisième classe
qui pour ne pas mourir partent en Amérique.

Et le radiotélégraphiste sur sa tour,
agitait dans l'air ses longs doigts bleus,
il recevait des messages de vœux
pour cette croisière extraordinaire.
Et il transmettait les saluts et les espoirs
dans presque toutes les langues du monde,
il communiquait avec Vienne et Chicago
en un peu moins d'une seconde.

Et la jeune fille en première classe,
amoureuse de son chapeau,
quand le soir elle le vit danser, elle le trouva tout de suite très beau.
C'était peut-être à cause de ces yeux de glace
si difficiles à éviter,
elle pensa "Peut-être qu'avec un peu de courage,
avant l'arrivée, il va m'embrasser."

Et comme la vie est belle ce soir,
entre l'amour qui rôde et un père qui prêche,
pour nous les jeunes filles de la troisième classe
qui partent en Amérique pour trouver un mari,
pour nous les jeunes filles de la troisième classe
qui partent en Amérique pour trouver un mari.  

(Traduction personnelle)








Images : en haut, Site Flickr

en bas, Martine Kelly  (Site Flickr)



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